Cercle Nautique d'Indre - aviron de mer : site officiel du club d'aviron de BASSE INDRE - clubeo

22 octobre 2017 à 16:26

Récit d'un rescapé

Mon bizutage au Cercle Nautique d’Indre

Retour sur la sortie « Loire » du 7 octobre 2017

L’excuse était toute trouvée : il manque un équipier pour la sortie du 7 octobre, une « promenade » sur la Loire, depuis Saint Marc (Saint Nazaire) jusqu’à Basse-Indre. J’ai donc accepté la proposition de Patricia et de Olivier de venir rejoindre le Cercle nautique d‘Indre à cette occasion.

Rdv Basse Indre, 9h15.

Etant un « nouveau » au club, je découvre de charmants visages qui arrivent au fur et à mesure de la matinée : charmants car tous avec une bienveillante empathie  « ah tu vas faire la remontée de la Loire, beau défi !» « Tu es vraiment en forme ? » « Ah ouais, on ne fait pas souvent ce type de sortie ! C’est exceptionnel ! » Je me dis qu’il y a anguille sous la vase de la Loire et j’appréhende la suite.

Première surprise : parmi les trois bateaux préparés, l’un est à moteur ; je me dis qu’avec un peu de chance, je serai sur celui-ci !

Rdv Saint Marc sur Mer, 11h.

Les équipages sont désignés. Je comprends que sur les deux bateaux principaux… sans moteur, un équipier est barreur dont le rôle est de se la couler douce pendant que les collègues rament.  Je me dis qu’avec un peu de chance je serai barreur dès le début voire pour l’après midi entière…. Et bien non, Claire et François sont les bienheureux barreurs du départ !

Il va donc falloir ramer ! J’en veux à Claire de l’autre bateau qui conserve avec elle une boite entière de friandises Haribo.

 Rame, rame. Rameurs, ramez. (A. Souchon)

 Départ 13h20 vers le large

Je ne peux pas dire que je suis mal barré mais le rythme et l’équilibre doivent me revenir. Car je dois l’avouer, je suis un rameur d’eau douce comme il existe des marins d’eau douce et des marins de haute mer. J’aurais du m’en douter un peu lorsque j’ai découvert l’accoutrement de certaines (certaines ?) : bandana en mode pirate, enchevêtrement d’épaisseurs rose flashy, cheveux longs de pirate et tatouages pour ne parler que de mon équipage. L’ambiance est tout autre sur l’océan !

L’immersion pour moi est subite et … salée car en plus l’eau de mer huilée de l’Estuaire s’incruste dans le bateau.

Je comprends enfin trois choses :

  • Si nous sommes venus en voiture le matin, il nous faut vraiment revenir en ramant sur la Loire pour atteindre notre point de départ ;
  • Chaque équipage s’est vu remettre une radio mais hors de question d’écouter de la musique (à quoi peut-elle donc servir ?)
  • Le bateau à moteur est réservé : à Pierre alias Président (tout le monde l’appelle ainsi !) et Laurent le photographe ! Hors de question que les autres y soient pour diminuer leurs efforts…

Je rumine donc cette injustice pendant plusieurs heures de rame car le pire, c’est que le bateau du Président gravite pendant des kilomètres autour de nous, nous nargue, nous harangue, nous délivre même ses vapeurs d’essence comme si les particules fines pouvaient nous aider dans la souffrance. Nous respirons donc un paysage délicieusement fossile pendant de longs kilomètres (port de St Nazaire, Montoir et son gaz, Donges et son pétrole, Cordemais et son charbon) Quand les rondes du bateau à moteur s’éloignent un peu, ce sont de terribles porte conteneurs, navires sabliers, portes charges ou remorqueurs qui prennent plaisir à produire d’infernales vagues bouleversant nos embarcations.

Philippe et Olivier font pire : ils se déplacent …. en 4 roues motorisées depuis les berges et ils se plaisent à nous voir dans l’effort, notamment lors d’une pause à Cordemais vivement sollicitée a bout de presque 3h de rame Ce n’est pas le gâteau nantais et les crêpes qu’ils ont préparés qui peuvent racheter leur conduite…..

Dernière difficulté : le soleil ! La date avait été choisie pour permettre la délicieuse présence d’une bruine rafraichissante et bien grise, nantaise, quoi ! Eh bien non ! Il a fallu que le soleil s’en mêle avec ses rayons pour nous faire suer…..

Bien sûr, malgré tous ces aléas et forces contraires, nous arrivâmes à bon port. La presse internationale n’était pas là pour relater notre exploit, les autorités locales non plus pour nous remettre des médailles, ce furent pour les rameurs deux nouvelles déconvenues. Il nous reste quelques ampoules, des coups de soleil, pour nous faire croire que cette expérience était lumineuse ! Peut-être l’était-elle en fin de compte !

Merci à toute l’équipe d’organisation.

Hervé

Commentaires